BETHLÉEM 1954
Dors mon lionceau ivre de lait chaud
Dors aux pointes noires de mes seins
Bois mon miel bois mon sel
Bois mon chant d’amour
La fantasia de mes rêves t’invente des moussems sans héros ni martyrs.
Demain d’autres seins que les miens
T’offriront leurs douceurs
Tu connaîtras les gazelles échappées
Belles minces offertes
Tu traverseras des femmes aux parfums insoutenables.
Le vent est retombé
Une fine poussière reste suspendue dans le soleil
La chaleur vibre au-dessus du désert
Une perle coule de mon front vers ton front
Une amie veille dans l’ombre écoutant chanter l’oiseau dans l’oliveraie.
Pour toi ma douceur
Pas de chemin d’exil
Pas d’épines d’asiles
Pas d’épines du souvenir
L’ange exterminateur s’éloigne sans t’apprendre à maudire.
Pour toi mon petit fauve le futur est tracé
Du berceau à la tombe sans fêlure humiliante
Le désert dans mon dos n’aura plus ce sourire pâle
Que cernent les kibboutzim sacrilèges.
Pour toi mon poussin tendre règnera la paix sereine… Inch Allah !
Août 1999
Jean-Michel PETIT
16, rue de la Treille
37300 JOUÉ-LÈS-TOURS
Hommage à Édouard BOUBAT
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