Claude, te souviens-tu ? il y a trente cinq ans
L’année glissait sur nous, rapide et peu morose
Avec joie, nous partions, la vie nous semblait rose
Un an, ce n’était rien, car nous en avions tant
Demain c’était très loin, nous n’avions pas de pose
Et l’on nous jalousait de pouvoir rire autant
Maintenant, toi et moi, on sent venir l’automne
Avec nostalgie, on voit passer la vie
Un jour est parfois long, quand on a plein d’envies
Rire un peu encore, avant que l’heure ne sonne
Et n’aille nous conduire, sans prendre notre avis
L’air de ce qui nous reste, surprendre nos amis
L’enfer, le Paradis, n’ont pas de téléphone…
Guy PERONNET
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