Au-delà de la légende endormie dans les bras de la forêt de Brocéliande,
Un prénom résonne encore aujourd’hui dans l’esprit breton et y scintille.

Dans l’obscurité d’une nuit parsemée d’étoiles est née de la Lune si grande,
Enveloppée d’une couverture de fougères très douce, une petite fille :
L’origine de son prénom n’est connue que du peuple celte et des fées,
À l’exception des Korrigans, lutins malicieux, petites oreilles de la forêt.

Devenue Déesse de la Lune en grandissant, elle invoqua une nuit sa mère.
En se mirant dans l’onde de la rivière, le cercle d’or l’entoura de sa lumière.

La source de ce prénom put enfin jaillir, elle était bien fille du disque blanc.
Ainsi le Blanc devint "Gwenn" et "Dollus" le rond luisant du firmament.

La légende de Gwendoline ne vit maintenant que dans les souvenirs d’antan :
Elle fut l’épouse de Merlin l’Enchanteur un temps, puis amie du Roi Arthur.
Gwendoline, seul le vent crie parfois ce prénom aux vagues qui le murmurent.
Et, celle qui le porte à présent est sous l’influence de la Lune :
N’obéissant qu’à ses lois, comme l’astre, elle possède une face cachée !
Découvrir celle-ci, pour le chevalier de son cœur, fera sa bonne fortune
Et il pourra profiter des trésors que recèlent son amour et sa fidélité.

Un œil de Lynx suffit pour juger l’âme des personnes qu’elle rencontre,
Nourrie par son intuition, elle sait ce qu’elle veut et le montre.

Personne ne sait ce que la première Gwendoline est devenue,
Renonçant, après des années de patience, à attendre le retour de son Merlin,
Enfermé par la Fée Viviane au fond de la forêt, jalouse de leur amour absolu.
Nul ne se rappelle de ce secret, et Brocéliande a depuis effacé le chemin.
On dit l’entendre au crépuscule parler à la Lune dans les bois de Paimpont,
Mais qu’elle n’apparaîtra un jour qu’à une petite fille portant son prénom.