Que tu es belle, majestueuse cathédrale : "La Gatienne"
Parée de ta somptueuse robe de dentelle.

Pour peu de temps, à la clinique Saint Gatien,
Dans l’encadrement de la fenêtre de la chambre qui me retient,
Je ne vois que toi, et je t’observe, et m’extasie et t’admire,
De bas en haut, je te dissèque et me surprends même à te sourire !

Sous tes voussures, évêques et saints se blottissaient dans les niches.
Mais les siècles passés, les ont vus quitter leurs logis.

Le linteau surmonté de la croix archiépiscopale,
Semble élever encore la couronne royale.
Tandis que des lancettes enchâssent ta splendide rosace,
Dont la luminescence est comme le reflet d’un astre.

Le soleil décline à l’heure de la prière,
Et de mordoré colore ta pierre
Redonnant encore, si besoin en était,
À ta façade, l’éclat de sa beauté.

Déjà "Renaissance", tes deux tours coiffées d’écailles dominent la Cité,
Et de l’orient à l’occident, chacun est fasciné de tant d’attraits.

Tu ne disparais pas la nuit, de nombreux projecteurs dispensent généreusement,
Une lumière qui te met en tenue de soirée.
Et ton architecture où se jouent les courbes du gothique flamboyant
Se farde tout en finesse de bleu et de doré.

Élégante, fascinante, que tu es belle !
"La Gatienne" dans ta robe de dentelle !

02.1997