SOUS LE SOLEIL D'AUSCHWITZ
En voyant le soleil au-dessus de ce camp,
J'ai su qu'il demeurait un élément vivant
Dans ce lieu désertique où la mort est passée.
Je ne contrôlais plus le cours de ma pensée.
Avant que les bourreaux les aient exterminés,
Ce soleil était là, sur tous ces prisonniers.
Mettait-il dans leurs yeux un rayon d'espérance
Ou passait-il sur eux avec indifférence?
Que ce soit à l'aurore ou le soir au couchant,
Se posait-il sur eux dur ou réconfortant ?
Aujourd'hui, ce soleil a perdu sa mémoire
Mais nul n'effacera ce crime de l'histoire.
La lumière s'accroche au fil des barbelés,
La rouille, peu à peu, les rendra sans danger.
Le ciel est bleu d'azur, une alouette chante
Mais on est mal à l'aise et tout nous épouvante.
Pourtant, ce soleil luit sur ce camp de la mort,
Il danse sur les fleurs et met partout de l'or.
De la folie humaine, il n'est pas le coupable
Et de cette infamie, il n'est pas responsable.
Sous le soleil d'Auschwitz, reste le souvenir
D'un peuple de martyrs qui ne doit pas mourir.
Blanche MAYNADIER
91, quai d'Artois
94170 LE PERREUX-sur-MARNE
Sociétaire des Gens de Lettres et des Poètes français, Blanche MAYNADIER a reçu 46 coupes, 140 médailles et de nombreux diplômes. Elle a publié 16 recueils de poésie ; elle a écrit aussi des nouvelles, 11 chansons mises en musique par 10 musiciens différents. Elle a obtenu en 1999, le grand prix du Terroir Marie Noël.
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