DU BORD DE LA FAUX
L’aridité qui découvre le jour.
De long en large, pendant que l’orage va de long en large.
Sur une voie qui demeure sèche malgré la pluie.
La terre immense se déverse, et rien n’est perdu.
À la déchirure dans le ciel, l’épaisseur du sol.
J’anime le lien des routes.
Extrait de "Dans la chaleur vacante"
André DU BOUCHET
Poète contemporain qui a écrit de nombreuses œuvres dont "Air" en 1950, "Ou le soleil", "Laisses", "L’incohérence", "Peinture", "Alberto Giacometti-dessin", "Baudelaire irrémédiable", "Poèmes et prose" en 1995, et des traductions dont "La Tempête" de Shakespeare, "Poèmes" d’Holderlin, "Poèmes" de Paul Ceylan…
Illustré par une peinture à la cire de Catherine RÉAULT-CROSNIER.
|
|
|