"Mur de poésie de Tours" 2001

Jeunes poètes

 

LES FÉES MÈRES

 

Blanc...
Cassé...
Artifice...
Insignifiant...
Vole dans les cieux...
Un être débile...

Dans un bain de couleurs il retrouve ses pairs ;
De brillants serpents s'élancent dans le ciel noir
Et l'inondent d'un bleu profond comme la mer.
Enivrés, hypnotisés, alourdis de vie,
Les moribonds papillons engloutissent l'air
et les couleurs et les odeurs et tous les bruits.

Chaleur accablante et odeurs saturées ;
Minutes comptées qu'il pleuve ou qu'il vente.
Agonisants éphémères qui meurent
de vie. De viles fées mères apparaissent,
mères de qui ? Mères du temps et de tout et de
rien. L'éphémère de rien du tout, l'éphémère
meurt. Condamné. Condamné à vivre mais
juste assez pour voir que cela ne sert à rien.

 

6 Mai 2000

 

C...