Ô la très grande joie, ô merveilleux moment,
Un tout petit enfant, près de nous, vient de naître,
Tendant déjà ses bras vers papa, vers maman,
La vie est son destin qu’il apprend à connaître.

Il touche doucement sa tête avec sa main,
Entre ses lèvres passe un souffle imperceptible,
L’innocent petit homme aspire au lendemain,
Car le besoin de vivre est force indescriptible.

Quand sur ce sein très doux le beau poupon s’endort,
Est-il de par ce monde aussi douce caresse ?
La naissance d’un fils est un bonheur très fort
Pour le cœur d’une mère, embrasé de tendresse.

Toi, joli petit être, au creux de ton berceau,
Blotti si tendrement, ignorant la souffrance,
Ne pense qu’à grandir, comme en son nid, l’oiseau,
Tu deviens la raison d’une grande espérance !

Écoutez donc ces cœurs battant à l’unisson,
La famille à mi-voix entonne sa louange,
Près du petit lit blanc passe comme un frisson,
Dans la douillette chambre aujourd’hui dort un ange!

À mon petit-fils Timothée.