POURQUOI

Je ne saurai jamais pourquoi,

Parmi la multitude de touristes,

C’est sur moi que la fillette arrêta son choix.

Elle m’offrit une fleur de lotus

En mettant sa petite main

Dans une paume inconnue.

Lentement, entre les odorants frangipaniers,

Nous gravîmes les marches menant à la Dagoba

Sans pouvoir échanger un seul mot d’amitié.

Au sommet, elle me quitta brusquement,

Sans mendier une roupie,

Et se fondit dans la foule agilement.

Je n’ai garder que sa fleur trop vite fanée,

La chaleur de ses doigts entre les miens

Et le souvenir d’un instant de bonheur partagé.