le temps d'une pensée ivrogne je fus
le premier à ta santé
le deuxième au double féminin des cafés
le troisième à une nuit fraîche mais agréable
le quatrième m'emporta corps et âme
le cinquième partit dans les nuées
le sixième ne fît qu'une apparition
le septième s'empara de mon esprit
le huitième n'avait plus de goût
le neuvième me resta dans la gorge
le dixième me donna soif
ce que firent les autres est intraduisible
seule la drogue les comprend
serein j'étais ivre je fus
le goût de l'air frais m'acheva
traître il est traître il restera
le vin chaud est toujours aussi bon
il réchauffe les cœurs égaie les pensées
fait oublier le froid souci de tous les jours
et n'oublie pas de dire
ce soir Antoine tu dors
Antoine POMMERET
5 Rue des Halles
37290 PREUILLY-sur-CLAISE
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