MA JEUNESSE. LÀ-BAS...

 

Ma jeunesse, là-bas, s'éveillait sagement,

Timide, songeuse. Des contes et des rêves,

De ma tour d'ivoire, berçaient l'enchantement.

 

J'allais dans le grand vent, en promenades brèves,

Par la ruelle humide où les volets claquaient.

Sandales à la main, je marchais sur la grève ;

 

Mes chimères voguaient, sans amarre, sans quai...

Et, lorsque je rentrais, par la tranquille place

Où chantait la fontaine au milieu des caquets,

 

Derrière les hauts murs, je retrouvais, fugace,

L'odeur du café chaud et la voix qui faisait

Plus rassurant le havre où se nichait ma place.

 

Dans ce coin de patio au soleil tamisé,

Savourant le pain noir mouillé d'huile d'argan,

- oh! délicieux gofiter ! - je lisais... je lisais...

 

Cécile DONSIMONI

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