L’ARAUCANA
(…)
El color bello en el humor de Tiro
Ardió, y la nieve vuestra en llama pura,
Cuando, Estrella, volvistes con dulzura
Los ojos, por quien mísero suspiro.
Vivo color de lúcido safiro,
Dorado cielo, eterna hermosura,
Pues mereci alcanzar esta ventura,
Acoged blandamente mi suspiro.
Con él alma, en el celeste fuego
Vuestro abrasada, viene, y se transforma
En la belleza vuestra soberana.
Y en tanto gozo, en su mayor sosiego
Su bien, en cuentas almas halla, informa ;
Que en el communicar más gloria gana.
(…)
Fernando de HERRERA
(1534 - 1597)
Né à Séville, cet écrivain incarne une volonté de perfection poétique, de travail érudit et savant, de recherche du beau et de la lumière. C’est aussi un traducteur de l’italien en castillan et un critique littéraire de qualité.
L’ARAUCANA
(…)
Ta belle couleur, pourpre de Tyr,
Est ardente, et la neige, flamme pure,
Quand, Étoile, tu as levé doucement tes yeux
Pour qui, malheureux, je soupire.
Couleur vive de saphir lumineux,
Ciel doré, beauté éternelle,
Alors ce bonheur atteint,
Accueillez avec douceur mes soupirs.
Par eux, mon âme s’embrase
D’un feu céleste, et vient, transformée
En votre souveraine beauté.
Joie et grande paix,
Toute âme y trouve son bien, est transformée ;
Et sa gloire grandit de la communiquer.
(…)
Traduction de Catherine RÉAULT-CROSNIER
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