"Mur de poésie de Tours" 2000

Poètes espagnols

 

"MI PATRIA NO TIENE FRONTERAS"

 

Mi patria es una patria sin fronteras,

alpina en su belleza transparente,
de mundos fraternales que se abrazan
transidos de dolor ante las guerras
que asolan el planeta con lujuria
y roban su esplendor en los jardines.

Me estoy quemando viva,

en vilo cuesta abajo en esa patria,
cuando veo rodar con pies de azucar
las amplias avenidas de los niños
con sus patios de luz casí en los suelos
y sus casas de pan acribilladas.
Fértil el vientre de la tierra,
fértil el ímpetu del aire,
fértil la música del agua
a golpes sin cesar contra las rocas.

(…)

Me estoy quemando viva, cuando siento

el eco desvalido de la fuente
del Dios que me llevó desde muy niña
cogida de la mano cara al hombre,
por grutas y caminos pedregosos,
pero siempre feliz en la esperanza
de luchar por la fe a toda costa
y créer en su patria sin FRONTERAS.
IMMENSIDAD,

donde la Tierra es canto,

canto de un Dios de universal bandera,
que salta el horizonte y nos reúne
más allá de los odios, el color y la sangre.
Unica patria de inmortal latido.

 

Soledad CAVERO

Arturo Soria, 323 MADRID - ESPAÑA

 

Soledad CAVERO RIVAS est née à Madrid en 1936. Ce poète espagnol écrit aussi de la prose, des articles ; elle est spécialisée dans l’animation à la lecture pour enfants. Elle organise des rencontres et récitals en Espagne et en Europe. Elle a reçu de nombreux prix dont le prix "Pablo Neruda" en Californie, le prix "Reina Amalia", le prix des Jeux Floraux de Manati à Porto-Rico, le prix "Zenobia", le prix "Hoja de la Encina", le prix du "Concours National de Villancicos"… Elle a publié six livres de poésie.

 

"MA PATRIE N’A PAS DE FRONTIÈRES"

 

Ma patrie est sans frontières,

alpine dans sa beauté transparente,
formée de mondes fraternels qui s’embrassent
transis de douleur avant les guerres
qui désolent la planète
et volent la splendeur de ses jardins.

Je suis là, vivante,

en l’air, sur terre, dans cette patrie,
quand je vois rouler des enfants aux pieds de sucre
sur les larges avenues
avec leurs cours intérieures lumineuses à ras terre
et leurs maisons criblées de trous de pain.
Fertile est le ventre de la terre,
fertile la fougue de l’air,
fertile la musique de l’eau
goutte à goutte incessant contre les rochers.

(…)

Je suis là, vivante, quand je pressens

l’écho abandonné de la fontaine
de Dieu. Je redeviens la toute petite fille
qui prend la main aimée de l’homme,
par les grottes et les chemins dangereux,
mais qui est toujours heureuse dans l’espérance
de la lutte pour la foi de tout côté
et toujours heureuse de créer dans sa patrie sans frontières
L’IMMENSITÉ,

où la Terre est un chant,

chant d’un Dieu au drapeau universel,
qui bondit à l’horizon et nous réunit
plus loin que la haine et la couleur du sang.
Patrie unique de latitude immortelle.

 

Traduction de Catherine RÉAULT-CROSNIER