Lorsque tu partiras de moi,
oublie une chose réelle.
Non pas le peigne d'or de tes cils
qui démêle tous mes jours,
non pas le vin enchanteur de tes lèvres,
non pas le jus doux des mots.
Oublie quelque chose qui soit unique,
exceptionnel, telle la vie.
Et lorsque tu seras de retour,
ayant méprisé tes pas froids,
tu comprendras que cette petite chose oubliée
est ton essence en moi.
*
L'été ne laisse en nous que trois éléments :
le premier est éphémère,
le deuxième n'est qu'une souvenance,
mais le troisième tremble
- telle la petite flamme d'une chandelle -
d'effroi et d'élan
pour notre survie durant l'hiver
et aussi de l'espoir de notre petit enfant
aux yeux bleus
que cet été sera éternel.
*
Si toutes les nuits ressemblent à celle
où tu es absente,
ce sera mieux pour moi d'ignorer les nuits.
Un ciel dévêtu et désert,
un ciel aux étoiles - des mots qui n'ont pas germé
et demeurent pendus et menaçants au-dessus de mon souffle dément.
Si toutes les nuits ressemblent à celle
où ton souffle s'unit au mien,
ce sera mieux que l'aube ne vienne plus.
Un ciel dévêtu, pur et réel,
un ciel aux étoiles qui révèlent des milliers de chemins
pour que l'Univers envoie vers nous
son Éternité essentielle.
Vladislav Danaïlov KATZARSKI
Traduit du bulgare par Néviana KONSTANTINOVA
Vladislav Danaïlov KATZARSKI est né le 15 janvier 1966 à SOFIA, BULGARIE. Il est marié et a deux filles. Il est journaliste, il écrit des vers et de la prose. Actuellement, il est vice-président de l'Union des aveugles de Bulgarie. Il a obtenu trois prix internationaux, dont deux aux concours de poésie des pays balkaniques en 1995 et 1996, et un en Angleterre en 1997, dans un concours de la Bibliothèque internationale de poésie - Angleterre et USA. Ses vers ont été présentés aussi à Washington en 1997.
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