THE FALL OF HYPERION
(…)
"Are there not thousands in the world," said I,
Encouraged by the sooth voice of the shade,
"Who love their fellows even to the death,
Who feel the giant agony of the world,
And more, like slaves to poor humanity,
Labour for mortal good ? I sure should see
Other men here ; but I am here alone."
"Those whom thou spak’st of are no visionaries,"
Rejoined that voice - "They are no dreamers weak,
They seek no wonder but the human face ;
No music but a happy-noted voice -
They come not here, they have no thought to come -
(…)
John KEATS
(1795 - 1821)
Né à Londres, John KEATS est l’un des grands romantiques anglais. Il se distingue par sa sensualité et son sens de l’esthétique "Endymion", "Ode à un rossignol"…
LA CHUTE D’HYPÉRION
(…)
"Il n’y en a pas des milliers de par le monde", dis-je,
Encouragé par le calme de la voix, dans l’ombre du purgatoire,
"Celui qui aime ses camarades après la mort,
Celui qui ressent l’agonie gigantesque du monde,
Et encore plus, comme des esclaves vers la misérable humanité,
Travaille-t-il pour le bien mortel ? Je verrai, c’est sûr,
D’autres hommes ici ; mais je suis vraiment seul."
"Ceux dont vous parlez, ne sont pas des visions,"
Reprit la voix - "Ce ne sont pas des rêveurs éveillés,
Ils ne cherchent aucune merveille mais le visage humain ;
Aucune musique mais une voix joyeuse et célèbre -
Ils ne viennent pas ici, ils ne pensent pas à venir -
(…)
Traduction de Catherine RÉAULT-CROSNIER
|
|
|