MAURICE ROLLINAT ET EDGAR POE :

SIMILITUDES ET DIFFÉRENCES EN POÉSIE

Communication de
Mme le Docteur Catherine RÉAULT-CROSNIER,
à l’Académie Berrichonne
le 13 mai 1995, au château d’Alincourt (Oise).

 

Catherine RÉAULT-CROSNIER devant l'Académie Berrichonne, le 13 mai 1995

À droite de la photographie, Catherine RÉAULT-CROSNIER
pendant sa communication devant l’Académie Berrichonne

 

Pour prolonger un travail déjà entrepris sur Maurice Rollinat et qui a fait l’objet de mon discours de réception à l’Académie Berrichonne en novembre 1996, je vous propose aujourd’hui de comparer différentes facettes des œuvres de Maurice Rollinat et d’Edgar Poe.

Les détracteurs de Maurice Rollinat ont suggéré que celui-ci n’avait fait que copier les écrivains de son temps, en particulier Edgar Poe, par effet de mode.

Régis Miannay dans son introduction de la réédition de "Dans les brandes" de Maurice Rollinat indique : "Ces détracteurs ont en général mis en doute cette sincérité ou n’ont vu dans son œuvre que les productions bizarres d’un cerveau ébranlé ...".

Pour Lepelletier, Rollinat imite Baudelaire par impuissance, il force les effets par vulgarité et cabotinage. Dans le livre de Léon Lemonnier "Edgar Poe et les poètes français", le poète des Névroses aurait parfaitement compris le génie d’Edgar Poe mais l’aurait imité platement.

En effet, Edgar Poe (1809-1849) en Amérique était le contemporain de George Sand (1804-1876) en France. Comme George Sand fut la "marraine" littéraire de Maurice Rollinat (1846-1903), Edgar Poe aurait pu être le "parrain" littéraire de celui-ci puisque ce dernier l’appréciait beaucoup et a traduit ses poèmes en français.

Après la lecture des poèmes et histoires extraordinaires d’Edgar Poe, j’ai été frappée de l’étrangeté de leurs similitudes. Je me suis interrogée sur la véracité de ces accusations mettant en doute le génie de Maurice Rollinat et j’ai recherché si Maurice Rollinat et Edgar Poe avaient bien leur personnalité propre à travers leur création littéraire.

Pour cela, j’ai comparé tout d’abord leurs vies puis un poème de chacun, ensuite en rapport avec le travail déjà effectué sur le thème "Maurice Rollinat était-il névrosé ?", j’ai rapproché les personnalités de ces deux poètes à travers deux traits dominants et caractéristiques de leur vécu et de leurs œuvres, le fantastique et le morbide, afin de dégager l’originalité propre à chacun.

Avant d’analyser la biographie de ces deux auteurs, je voudrais insister sur l’effet de mode parmi de nombreux écrivains du XIX° siècle, qui recherchaient l’originalité, l’innovation et souhaitaient aborder des thèmes fantastiques et même extraordinaires (au sens étymologique du mot qui signifie qui fait peur) par exemple Théophile Gautier, Baudelaire.

Cependant les écrits de Maurice Rollinat se situent en dehors de cet effet de mode car celui-ci a besoin d’extérioriser ses fantasmes, ses peurs ; c’est une nécessité pour lui. Pour Edgar Poe, il s’agit d’un même choix d’expression d’une fiction mortuaire permanente, même si cet état est plus calculé, plus mathématique, comme nous le verrons plus loin.

 

LES BIOGRAPHIES

La vie d’Edgar Poe nous surprend par ses blessures dès le plus jeune âge puisqu’il perdit sa mère à l’âge de deux ans (suite à une tuberculose pulmonaire) et que son père, acteur d’une troupe de théâtre avait déjà quitté le foyer familial et était un alcoolique invétéré, trait de caractère dont héritera ce poète malgré sa hantise de le devenir.

Edgar Poe sera recueilli par un couple, les Allan, ce qui lui permettra d’accéder à une solide formation intellectuelle puis d’écrire des poèmes, de les faire éditer. Ses deux premiers livres n’auront aucun succès. En 1833, il obtient son premier prix de poésie. En 1836, à l’âge de 27 ans, il épouse sa cousine, Virginia Clemm, alors âgée de 13 ans ; c’est l’enfant amour, inspiratrice de futurs poèmes dont "Annabel LEE" et "Ulalume". Avoir choisi pour femme une enfant de 13 ans nous étonne, mais Edgar Poe a du mal à vivre sa vie d’adulte et il est en perpétuelle quête du passé, donc de son enfance perdue, idéalisée. Il souffre déjà de crises d’éthylisme qui provoquent des conflits fréquents avec sa famille adoptive. Il a du mal à gagner sa vie, effectuant des emplois subalternes, mal rétribués ce qui ne le satisfait pas.

Quand il se trouve dans un état de dénuement intolérable, il demande alors des secours matériels à ses parents adoptifs. Malgré ce climat de tension, il continue parallèlement à créer des poèmes toute sa vie.

Il devient célèbre en 1845 (à 36 ans), en particulier avec un poème "Le corbeau". Il rêve de gloire littéraire mais ne parvient pas à devenir un maître incontesté. Il écrit dans des journaux. Lorsque sa femme meurt à l’âge de 25 ans (1848), rongée par la phtisie, il a l’impression de devenir fou de douleur (il dit : "Je devins fou, avec de longs intervalles d’horrible lucidité. Pendant ces accès d’inconscience, je buvais").

L’année suivante, il devient trop malade pour travailler. Toutes ses avances pour se remarier échoueront. Il tente de s’empoisonner mais ne réussit qu’à se rendre très malade. Il meurt à 40 ans dans le cadre d’une campagne électorale, sans que l’on sache s’il est mort d’un excès d’alcool ou d’une congestion cérébrale.

 

La vie de Maurice Rollinat peut paraître éloignée de celle d’Edgar Poe puisque Maurice Rollinat n’a pas perdu tôt ses parents. Mais son père mourra au début de sa vie d’adulte et il en sera très marqué car il était très proche de lui : ce fut pour lui, un choc sentimental et nerveux qui contribuera à ses angoisses et ses souffrances de sa vie d’adulte.

Ce choc fut ensuite amplifié par le suicide de son frère Émile qu’il aimait beaucoup (ce frère était doux, sensible, épris de littérature, proche de lui ; il se suicide à l’âge de 33 ans, au cours d’un accès de folie).

Ces deux deuils lui donnèrent l’impression de vivre dans l’intimité de la mort et le désir d’interroger les figures disparues.

Bien qu’ayant une formation intellectuelle de qualité, il a du mal à gagner sa vie et n’est pas satisfait de ses emplois. Il voudrait vivre de sa poésie. Il se rend à Paris, rime et édite à compte d’auteur. Il n’a aucun succès au départ. Il met ses vers en musique, fait partie du "Chat noir" Il est alors apprécié des milieux littéraires. Sarah Bernhardt l’aide à être connu. Son livre "Dans les brandes" a du succès.

En 1878, il épouse Marie Sérullaz, une femme riche et cultivée, mais très vite ils ne s’entendent plus et se séparent définitivement cinq ans plus tard. Elle lui a inspiré plusieurs poèmes du temps de leur vie commune dont "L’amante macabre". Il rêve de gloire littéraire mais il est assailli de crises de migraines tenaces l’obligeant à s’isoler lors de celles-ci.

Lorsque le triomphe se concrétise, il est démuni devant les critiques de certains écrivains et il tourne le dos à la fortune pour se réfugier à Fresselines (1883) dans la Creuse où il vécut jusqu’à la fin de sa vie avec sa compagne, Cécile Pouettre.

Lorsque celle-ci mourra en 1903, elle aura passé 20 ans à ses côtés. Il sera très marqué par sa disparition, abîmé de chagrin et il se sent effroyablement seul (comme Edgar Poe à la mort de sa femme bien que celle-ci soit décédée plus jeune).

Lui aussi tente de se suicider. Il refuse de se soigner et meurt le 26 octobre 1903 dans son lit, sans agonie, sans souffrance, sans effort, d’un marasme physiologique, à l’âge de 57 ans.

 

De ces deux biographies, deux grands traits se dégagent : la marque de la mort d’êtres chers à un âge de vie fragile et le désir de gloire littéraire contrebalancé par un état maladif chronique évoluant sous formes de crises épisodiques, alcooliques chez Edgar Poe, migraineuses chez Maurice Rollinat. Ces états expliquent en partie le caractère sombre et morbide de leurs écrits.

Après avoir compris le mode de pensée de ces deux écrivains à travers leur vécu, je vais commenter deux poèmes qui reflètent cette explication, tout en situant bien leur individualité propre, deux poèmes inspirés par la femme : "Annabel Lee" d’Edgar Poe et "L’amante macabre" de Maurice Rollinat.

Pour Edgar Poe, il s’agit de la femme qu’il a épousée et qui est décédée tandis que pour Maurice Rollinat, il s’agit de la femme qu’il vient d’épouser, qui est bien vivante et qu’il décrit morte.

Je vais tout d’abord vous lire le poème d’Edgar Poe :

"ANNABEL LEE (traduit en français par Mallarmé)

Il y a mainte et mainte années, dans un royaume près de la mer, vivait une jeune fille, que vous pouvez connaître par son nom d’ANNABEL LEE, et cette jeune fille ne vivait avec aucune autre pensée que d’aimer et d’être aimée de moi.

J’étais un enfant, et elle était un enfant, dans ce royaume près de la mer, mais nous nous aimions d’un amour qui était plus que de l’amour -moi et mon ANNABEL LEE-, d’un amour que les séraphins ailés des Cieux convoitaient à elle et à moi.

Et ce fut la raison qu’il y a longtemps -un vent souffla d’un nuage, glaçant ma belle ANNABEL LEE ; de sorte que ses proches de haute lignée vinrent et me l’enlevèrent, pour l’enfermer dans un sépulcre, en ce royaume près de la mer.

Les anges, pas à moitié si heureux aux cieux, vinrent nous enviant, elle et moi. Oui ! Ce fut la raison (comme tous les hommes le savent dans ce royaume près de la mer) pourquoi le vent sortit du nuage la nuit, glaçant et tuant mon ANNABEL LEE.

Car la lune jamais ne rayonne sans m’apporter des songes de la belle ANNABEL LEE ; et les étoiles jamais ne se lèvent que je ne sente les yeux brillants de la belle ANNABEL LEE ; et ainsi, toute l’heure de nuit, je repose à côté de ma chérie, - de ma chérie - ma vie et mon épouse, dans ce sépulcre près de la mer, dans sa tombe près de la bruyante mer.

Mais, pour notre amour, il était plus fort de tout un monde que l’amour de ceux plus âgés que nous ; -de plusieurs de tout un monde plus sages que nous,- et ni les anges là- haut dans les cieux, ni les démons sous la mer, ne peuvent jamais disjoindre mon âme de l’âme de la très belle ANNABEL LEE."

Dans ce poème, la musicalité pure est émouvante, lancinante, évoquant une expérience nocturne de terreur, de mystère, à l’étrangeté obsédante.

Des leitmotiv comme "It was many and many years ago ...", les allitérations et assonances impressionnent les sens, frappent l’imagination et les zones obscures de la sensibilité. La formulation se veut incantatoire "In a kingdom by the sea" revient comme un refrain avec une variante finale au lieu de "In a kingdom", on a "In her sepulcre", "in her tomb". À la vision d’enfance au bord de la mer, dans un royaume de légendes, succède une vision de sépulture marine.

Les figures évoquées sont celles d’enfants ou d’êtres surnaturels, anges ou démons. Ce passé presque mythique est celui de l’enfance, des amours enfantins plus forts que l’amour des grandes personnes et qui ne seront pas détruits par la mort. C’est au contraire dans la nuit du tombeau qu’elles trouvent leur accomplissement.

Le poème s’achève sur une vision nécrophilique "I lie down by the side of my darling ... in her sepulcre". (Je repose à côté de ma chérie dans son sépulcre). La bien-aimée morte, est chérie dans la mort ; ce même thème est abordé dans un autre poème "Ulalume".

Lorsque l’on connaît un peu la biographie d’Edgar Poe, on comprend que le poète se sent plus proche de sa femme aimée dans la mort que dans la vie.

Il est intéressant de connaître comment Edgar Poe crée ses poèmes : il écrit "Ce n’est qu’en gardant présent à l’esprit le dénouement d’une intrigue que nous pouvons donner à celle-ci une apparence indispensable d’enchaînement logique et causal, en faisant en sorte que tous les incidents et le ton lui-même tendent à développer nos intentions initiales". Edgar Poe n’écrit pas en état de transe mais comme un intellectuel à des fins littéraires. Il est logique, lucide, patient, méthodique en même temps que visionnaire, halluciné, névropathe.

Voici maintenant les poèmes de Maurice Rollinat :

"L’amante macabre".

Elle était toute nue assise au clavecin ;
Et tandis qu’au dehors hurlaient les vents farouches
Et que minuit sonnait comme un vague tocsin,
Ses doigts cadavéreux voltigeaient sur les touches.

Une pâle veilleuse éclairait tristement
La chambre où se passait cette scène tragique,
Et parfois j’entendais un sourd gémissement
Se mêler aux accords de l’instrument magique.

Oh ! magique en effet ! Car il semblait parler
Avec les mille voix d’une immense harmonie,
Si large qu’on eut dit qu’elle devait couler
D’une mer musicale et pleine de génie.

Ma spectrale adorée, atteinte par la mort,
Jouait donc devant moi, livide et violette,
Et ses cheveux si longs, plus noirs que le remords,
Retombaient mollement sur son vivant squelette.

"La Peur"
(dédié à Barbey d’Aurevilly)

Avec les zigzags de l’éclair
J’écris sur le manoir qui tombe
Les horoscopes de la Tombe,
Du purgatoire et de l’Enfer ;

Je chevauche le catafalque ;
Dans les cimetières mouvants
Je rends au nombre des vivants
Tous ceux que la mort en défalque ;

Et par les carrefours chagrins,
Dans les brandes et les tourbières,
Je fais marcher de longues bières
Comme un troupeau de pèlerins ;

Mais, le jour, je suis engourdie :
Je me repose et je m’endors
Entre ma sœur la Maladie
Et mon compère le Remords."

La musicalité de ces poèmes ne fait aucun doute et Maurice Rollinat utilise de nombreux termes se rapportant à la musique : clavecin, hurlaient, tocsin, touches, gémissement, instrument, harmonie, musicale.

Il n’y a pas ici répétition d’un mot ou d’une phrase comme chez Edgar Poe mais rapprochement de mots différents dans un même domaine, ici la musique.

Là aussi, le caractère étrange se dégage très vite, dès le premier vers avec "Elle était toute nue assise au clavecin". Et le fantastique morbide va crescendo : "Ses doigts cadavéreux", "spectrale adorée", "livide et violette". Là aussi, ces termes frappent l’imagination. C’est une histoire entre elle et lui mais cette personnalisation contribue à mettre le lecteur dans une position d’acteur-squelette pour qu’il participe plus intensément à la magie macabre : "J’écris ..., je chevauche .., je rends ..., je fais marcher ..., je suis engourdie ..., je me repose ..., et je m’endors ...".

Là aussi la vision nécrophilique ne fait aucun doute.

À la différence d’Edgar Poe, ce poème s’adresse à une femme bien vivante et Maurice Rollinat entraîne la vie réelle dans la mort avant la mort, alors qu’Edgar Poe nous emporte dans un royaume lointain dans le temps et dans l’espace où la vie peut rejoindre la mort dans une union plus profonde et plus durable que durant la vie terrestre.

Je vais terminer cette étude en comparant le caractère névrosé de ces deux auteurs, à l’aide des conclusions de mon travail "Maurice Rollinat était-il névrosé ?" (1986).

Au terme de cette étude, il se dégageait que Maurice Rollinat, en utilisant comme conversion de ses pulsions angoissantes, l’expression de ses idées, arrive à se décharger partiellement de son angoisse, par exemple dans le poème L’étoile du fou :

"Luis encore ! et surtout cher Astre médecin,
Accours me protéger, si jamais dans mon sein,
Serpentait l’éclair rouge et noir du suicide."

Ses poèmes lui servent de soupape de sécurité, lui permettant d’éviter une décompensation vers une dépression, un suicide, une désintégration de la personnalité, une psychose. Ainsi, il est toujours réaliste face à lui-même et conscient de ses troubles. Il exprime sa peur par exemple dans les poèmes sur Les Âmes :

"La peur qui met dans les chemins
Des personnages surhumains,
La peur aux invisibles mains
Qui revêt l’arbre
D’une caresse ou d’un linceul,
Qui fait trembler comme un aïeul
Et qui vous rend, quand on est seul,
Blanc comme marbre."

De même Edgar Poe utilise l’expression de ses idées comme conversion de ses pulsions, pouvant ainsi se décharger partiellement de son angoisse mais il n’est pas réaliste vis-à-vis de lui-même puisqu’en aucun cas, il ne parle de ses troubles ; cette inconscience lui fait franchir un pas de plus que Maurice Rollinat vers la psychose, par exemple dans le poème Annabel Lee lorsqu’il dit : "I lie down in her sepulcre", il ne prend pas conscience de son angoisse vis-à-vis de sa femme morte mais il plonge avec elle dans la mort.

La seule phase dépressive qui aurait pu conduire Maurice Rollinat à la psychose, voire à la démence, a eu lieu à Paris, vers 1883, alors qu’il était séparé de sa femme et que les critiques acerbes le blessaient profondément. Sa décision de repartir vivre à la campagne, lui a permis d’éviter cette décompensation.

Pour Edgar Poe, cette compensation n’a pas lieu car, lorsqu’il perd sa femme, il dit "Je devins fou". Cette seule prise de conscience lui permit de ne pas sombrer totalement dans la démence, bien qu’il n’ait jamais exprimé son anxiété et son angoisse alors à leur maximum, dans ses écrits.

En conclusion, je dirai que le rapprochement de ces deux écrivains est intéressant à plusieurs points de vue, autant pour leurs similitudes que pour leurs différences.

Là où Edgar Poe construit ses poèmes à froid, d’une manière très logique, mathématique, sans expression de son angoisse, sans crainte de la folie et du suicide, Maurice Rollinat reste conscient de ses troubles, en a la hantise et l’exprime dans ses poèmes.

Tous les deux évoluent dans un état maladif chronique entrecoupé de crises de migraines pour Maurice Rollinat, d’alcoolisme pour Edgar Poe, ce qui les fait parvenir à la névrose mais Edgar Poe plonge dans un royaume irréel, lointain dans le temps et l’espace où la vie peut rejoindre la mort là où Maurice Rollinat parle au présent, exprime ses angoisses, voit la mort dans la vie de tous les jours.

Grâce à l’écriture, ces deux auteurs compenseront partiellement leurs souffrances intimes, d’une manière lucide pour Maurice Rollinat, dans un monde de rêves et de magie lointaine pour Edgar Poe.

En effet, bien que leur style d’écriture, leur goût pour le fantastique et le macabre les rapprochent et que leurs vies soient marquées par la disparition d’êtres chers ayant contribué à la permanence de leur fragilité psychique, il est certain que ces deux écrivains expriment des idées personnelles, très fortes en impressions et sensations.

 

Catherine RÉAULT-CROSNIER 

 

BIBLIOGRAPHIE

 

Pour les recherches sur Maurice Rollinat :

MIANNAY Régis : Maurice Rollinat, poète et musicien du fantastique, préface de Jean Hubert, avant-propos de Georges Lubin, auto-édité, 1981, 598 pages.

LAPAIRE Hugues : Rollinat, poète et musicien.

ROLLINAT Maurice : Dans les brandes. Introduction de Régis Miannay et de Georges Lubin. Éditions des lettres modernes, Minard.

ROLLINAT Maurice : Les névroses. Édition originale de Charpentier, 1883.

VINCHON Émile : L’œuvre littéraire de Maurice Rollinat.

ZEVAES A : Maurice Rollinat, son œuvre. Éditions de la nouvelle revue critique.

 

Pour les recherches sur Edgar Poe :

MALLARMÉ Stéphane : Traduction des poèmes d’Edgar POE. Éditions Poésie/Gallimard 1982. Préface de Jean-Louis Curtis.

POE Edgar : Histoires extraordinaires. Collection Flammarion. Éditions de Roger Asselineau, 1981.

 

NB : Pour avoir plus d’informations sur Maurice Rollinat et l’Association des Amis de Maurice Rollinat, vous pouvez consulter sur le présent site, le dossier qui leur est consacré.