Thérèse PLANIOL :
Médecin, chercheur, écrivain
Le Pr Thérèse Planiol vient de décéder le 7 janvier 2014, à l’âge de quatre-vingt-dix-neuf ans.
Thérèse Planiol est mondialement connue en tant que pionnier de la médecine nucléaire de la seconde moitié du XXème siècle. Première femme professeur agrégée de médecine de France, professeur et chef de service au CHU de Tours, en médecine nucléaire et ultrasons, cette Tourangelle de cœur a vécu plus de soixante ans et jusqu’à sa mort, au château de Saint-Senoch, dans le Lochois. Chercheur de renommée internationale, officier de l’Ordre national du mérite, commandeur de la Légion d’Honneur, écrivain et poète d’une grande sensibilité, Thérèse Planiol est l’une des pionnières au niveau mondial, pour les applications des radio-isotopes (médecine nucléaire) en neurologie. En parallèle, elle développe les toutes premières applications de l’échographie pour la détection des hématomes et des tumeurs cérébrales. En 1968, elle associe des médecins et des ingénieurs pour créer un grand service d’Explorations Fonctionnelles au CHU Bretonneau à Tours, ainsi qu’un Laboratoire de Biophysique à la Faculté de Médecine. Elle fonde en 1972 la Société Française pour l’Application des Ultrasons en Médecine et Biologie et participe l’année suivante à la création de la Fédération Européenne d’Ultrasons en Médecine. Grâce à ses travaux, de nombreuses tumeurs ont été détectées par radio-isotopes.
En 2003, elle a créé sur ses fonds personnels, la Fondation René et Thérèse Planiol pour la recherche sur le cerveau, qui a été reconnue d’utilité publique en 2005. Vous pouvez toujours consulter les buts de cette fondation et verser des dons sur http://www.fondation-planiol.fr/Fondation/fondation-planiol/index.html)
Thérèse Planiol, à l’âge de la retraite, a publié en plus de ses nombreux travaux scientifiques et médicaux, plusieurs ouvrages littéraires :
– Une femme, un destin (éditions Rive Droite), histoire de sa vie, d’enfant de l’assistance publique à son combat pour devenir médecin puis grand professeur ;
– Herbes folles hier, femmes médecins aujourd’hui (345 pages, 2000, Éditions Cheminements), qui est un éloge aux femmes qui se sont battues pour réussir en médecine, à une époque où les portes n’étaient pas vraiment ouvertes aux femmes pour des carrières de haut niveau ;
– Quelque chose d’autre (éditions Rive Droite, 2007), un très beau livre de poèmes qu’elle a écrits durant toute sa vie.
Thérèse Planiol a écrit des poèmes toute sa vie, à l’âge adulte dont deux fois le prix de poésie Clément Marot du GEM. Citons pour finir, un extrait d’un poème très délicat, sorte de confession sur son besoin d’écrire en même temps qu’un hymne comme celui de Paul Éluard dans son poème « Liberté » et un don aux autres :
POURQUOI J’ÉCRIS
J’écris pour ceux qui m’aiment, (…)
J’écris pour retrouver mes bonheurs, effacer mes regrets, (…)
J’écris l’incommunicable que je glisse dans le monde des interlignes.
J’écris sans m’émouvoir de l’heure qui tremble, à l’abri des
grands sentiments, afin que nous continuions à vivre ensemble, dans la
sérénité de l’accomplissement.
J’écris pour vous, pour moi, pour eux là-bas.
Oui, Thérèse Planiol, tu restes pour nous, une grande amie et ta belle leçon de courage peut redonner espoir à chacun d’entre nous.
Le 14 janvier 2014
Mme le Dr Catherine RÉAULT-CROSNIER
Pour plus de détails : http://www.crcrosnier.fr/preb02/planiol.htm
http://www.fondation-planiol.fr/Fondation/fondation-planiol/Therese-Planiol.html
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