Préface du livre

 

« Le jardin aux Licornes »

de Marie DHÉRON

 

Éditions Canaïma Poésie, 2004, 129 pages,
livre illustré par l’auteur, en vente chez
Marie-Christine DHÉRON, 25 boulevard Michelet, 78250 HARDRICOURT
au tarif de 15 € + 1 € de frais de port.

 

 

Il y eut un soir, il y eut un matin et le livre de Marie DHÉRON apparut, regard sur l’aube de la genèse, avec un parfum de paradis terrestre ou d’éden perdu, « Le jardin aux licornes ».

Ici, l’arc-en-ciel refait l’alliance et recrée la liberté. Là, l’arbre vit sa vie en tête-à-tête avec l’oiseau. Plus loin, la mer du début du monde apporte ses trésors d’embruns, d’algues et de rêves.

Il y eut un jour, la lumière, « L’or incandescent de la rosace » ou l’« étincelle ultime » et puis le départ vers un grand voyage dans le temps et l’espace, un peu comme l’arche de Noé.

Il y eut un jour où le rêve s’épanouit dans la poésie :

« Je regarde le soleil dans l’eau de la source »

car nous sommes tous des voyageurs en partance vers un ailleurs, assoiffés de boire à une source,

« Auprès d’une fontaine,
Trouée
Par un soleil
Fané.
 »

Le temps est passé, créant des souvenirs au fil des saisons vers « l’éternité ».

Il y eut un souffle ; ce fut le temps de l’écoute au hasard des rencontres. Alors il y eut la conscience de la mort, celle du « petit chat » comme celle du cheval blanc de Paul FORT, la mort qui a laissé son empreinte indélébile dans le cœur du poète. C’était le jour du grand départ, la mort de l’autre qu’on aimerait oublier :

« Ola, petit poète, réveille-toi !,
C’est juste une poussière
Dans l’œil du temps…
 »

Il y eut la souffrance, « larme de fond » sur trame de fuite du temps. Avec la paix, la LUMIÈRE réapparut. « La fenêtre ouverte » est trace de liberté avec l’oiseau qui passe.

Il y eut l’amour, murmure imperceptible dans la paix retrouvée en symbiose avec la nature et le temps :

« L’éternité s’égoutte
Et ruisselle sur les rochers.
 »

Il y eut un conte de fées avec une petite fille de huit ans dans son jardin secret, une petite fille devenue femme, une femme qui a ouvert la porte du « Jardin aux licornes ».

Il y eut rien, il y eut tout avant de parvenir à l’attente et au déclic du poète, dans ce jardin extraordinaire, le poète qui nous dit :

« Et je saurai t’aimer
D’éternité.
 »

 

 

Tours, le 2 juillet 2003

Catherine RÉAULT-CROSNIER