Académie du Berry
Séance solennelle du 25 octobre 2008 au chateau d’Ars (Indre)
Remise du prix Saint-Jean Bourdin 2008,
à Mme Jeanne Champagne
Réponse de Mme Jeanne Champagne
Je suis très honorée de recevoir ce prix. Votre discours et tant d’éloges sur mon travail me touchent profondément. Je vous remercie sincèrement de cette reconnaissance.
Je suis née dans une école non loin de Nohant, cette petite école dans le Berry est ma « source » ; un père « maître d’école », un idéal de liberté, de fraternité, vécu dès le berceau sous le regard bienveillant de Marianne.
Mon enfance a baigné dans les paysages décrits par George Sand, mais ce n’est pas à cette époque qu’elle a retenu mon attention, c’est plus tard, lorsque j’ai vraiment découvert l’écrivain, l’épouse, la mère, l’amante, la femme plurielle passionnée et passionnante qui a mis en œuvre sa vie et ses idées avec une liberté étonnante.
George Sand parle un langage de notre temps, elle est notre contemporaine. Son engagement dans son œuvre, dans sa vie et dans tous les combats de notre siècle fait prendre conscience à chacune et chacun d’entre nous de la nécessité de devenir actrice et acteur de sa vie et de l’histoire en marche.
« J’ai toujours vécu par l’idée : quand ce soleil pâlit, rien ne me charme, quand il se ranime, rien ne m’épouvante. » dit George Sand. C’est vrai, j’aurais pu être « épouvantée par l’idée de faire travailler ensemble, à l’Assemblée nationale, cent-vingt jeunes filles et jeunes gens de différentes régions de France, de Paris et sa banlieue, mais « l’idée » était si belle et le soleil de cette idée si chaud que je me suis enflammée et le bonheur de chacune et chacun a été au rendez-vous.
Jeanne Champagne, lauréate 2008 du prix Saint-Jean Bourdin.
Dans mon métier de femme de théâtre, rien ne se fait seul, c’est ce qui en fait l’originalité et la force. C’est « ensemble » que nous mettons en œuvre des idées et c’est peut-être en cela que nous rejoignons George Sand.
Aussi, avant de laisser la parole aux mille jeunes filles et jeunes gens à travers le film réalisé par Anne-Lise Maurice et Catherine Pamart, qui a pour titre « Entre la veille et le lendemain », je voudrais remercier toutes celles et ceux qui ont participé à la réalisation de ce projet, particulièrement :
Pour conclure, j’emprunte encore une fois ces quelques mots à George Sand :
« Tout de que l’artiste peut
espérer de mieux
C’est d’engager ceux qui ont des yeux à
regarder aussi. »
Jeanne Champagne remercie également celles et ceux qui nous ont accordé leur soutien :
Ensuite, le film réalisé par Anne-Lise Maurice et Catherine Pamart, qui a pour titre « Entre la veille et le lendemain » sur le travail de Jeanne Champagne, a été projeté.
Lire le discours de remise du prix par Catherine RÉAULT-CROSNIER
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